Inspection des ponts et maintenance des ouvrages d'art
Une gestion en 4 étapes
L’entretien des ponts et des ouvrages d’art est une mission qui se conduit à long terme. Il s’agit d’un patrimoine capital pour le bon fonctionnement d’un territoire ainsi que pour le transit des personnes et des marchandises. Leur bonne santé et leur opérabilité sont donc une priorité.
La maintenance se compose de 4 grandes étapes clés. Ginger CEBTP peut vous accompagner sur chacune de ces phases.
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L’étude documentaire
Cette étape a pour but de retracer l’histoire et l’identité de l’ouvrage concerné : date de construction, types de matériaux utilisés, les plans détaillés, les études antérieures, les travaux déjà réalisés, etc. Cette bibliographie permettra d’en savoir plus sur l’ouvrage en vue de préparer une inspection visuelle.
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L’inspection
Elle peut être de deux natures.
L’inspection visuelle rapide qui recensera les désordres et détériorations visibles : fissures, rouilles, éclatements, etc. Elle ne nécessite pas de moyen d’accès particulier.
L’inspection détaillée qui donne un avis argumenté sur la santé de l’ouvrage et les potentielles évolutions. Cet avis se construit sur un regard sur toutes les parties de l’ouvrage, y compris celles difficiles d’accès. L’opérateur de l’inspection doit pouvoir toucher toutes les parties de l’ouvrage. Il est souvent fait appel à des moyens d’accès spécifiques comme des nacelles. A l’issue de cette mission, un rapport de préconisations sera remis et un avis sera rendu sur la nécessité de la mise en place d’un programme de travaux et son caractère d’urgence.
Il faut noter que la phase d’inspection n’est pas un diagnostic. Elle se concentre sur la seule observation des dégradations mais ne cherche pas à déterminer l’origine des désordres.
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Le diagnostic
Des désordres sont observés et impactent significativement la viabilité de l’ouvrage, un diagnostic aura pour mission d’évaluer l’origine des dégradations. Pour cela, il sera fait appel à des moyens de mesures (ferroscan, radar) non destructifs. Des prélèvements d’échantillons sont probables pour des analyses en laboratoires afin de détecter d’éventuelles pathologies attraits au matériau. Cette connaissance sera le point de départ pour dresser un programme de travaux de réhabilitation du pont.
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La maîtrise d’oeuvre de réparation
Sur la base des missions d’inspection et de diagnostic, Ginger CEBTP peut vous accompagner sur des missions de maîtrise d’oeuvre de réparation de vos ouvrages d’art. Il s’agit là de programmer et d’organiser toute l’exécution des travaux avec les entreprises adéquates, répondant aux exigences de votre patrimoine et des problématiques rencontrées.
Des ponts en maçonnerie, en métal et en béton
Il existe en France 200 000 ponts. Les plus anciens datent de l’Antiquité et sont des ponts en maçonnerie (pierres ou briques) : ils représentent 60% du parc. Vient ensuite l’acier, qui a été mis en oeuvre il y a 150 ans dans les structures des ouvrages d’art. De nombreux ponts en acier ont vu le jour au début du 20ème siècle. Les ponts en métal représentent 10% du parc. Enfin, le béton devient le matériau privilégié dans la construction de nos ponts. Ils représentent 30% du parc.
Cette diversité de matériaux nécessite une approche différente dans la méthodologie d’inspection de maintenance des ouvrages d’art car chacun présente des avantages et des inconvénients spécifiques.
Outre les matériaux, le type de ponts joue un rôle majeur sur la méthodologie et sur les points de vigilance de la maintenance des ouvrages d’art. Il existe une grande variété de ponts mais il est possible de les regrouper en 5 grandes catégories :
- les ponts à voûtes
- les ponts à poutres
- les ponts en arc
- les ponts à haubans
- les ponts suspendus
Une gestion essentiellement locale
Sur les 200 000 ouvrages comptabilisés sur le territoire national, 85% d’entre eux sont gérés directement par les collectivités locales et les municipalités. Cela représente environ 170 000 ponts. Les deux autres acteurs de la gestion des ponts sont les concessionnaires privés, pour 15 000 ouvrages exploités (7.5% du parc) et pour des ouvrages de grandes dimensions ; et l’Etat sur 12 000 ponts. De ce fait, l’enjeu de l’entretien des ponts en France est avant tout au niveau local.